prenez–nous
pour cultiver l'avenir de vos nombreux petits
prenez–nous
pour nourrir des bouches si loin
nous avons habillé nos corps à bon prix grâce à vos mains
demain sous vos yeux
sous vos dents
pâté au choix du président et blé d'Asie directement d'Alma
je crois que c'est ce la qu'on appelle le karma
nos lacs pour vos tours en lumières
nos sables sans mer pour le bitume et pour les pneus
pour rouler le Grand Nord et tous ces habitants
encore
encore une fois
il faut toujours plus petit que soi
prenez–nous
en kilomètres à la ronde
ici on se fait passer des sapins depuis la nuit des temps
un de plus ou un de moins… hein!
prenez
nous sommes de confession fragile
flexible
au goût du jour
souvent tranquille même en révolution
nous sommes des pirates sans bat ea u
pirates qu'à la radio
prenez–nous
labourez vos idéaux sur nos sols
ici y a pas juste les conifères qui se résignent
dommage on ne passera pas à l'histoire
on ne se souvient jamais des indécis faut croire
prenez–nous
on joue aux proprios
mais on n'est que locataires
à manger des volées dans ruelle
à jouer en mineur la majeure partie de notre vie
minoritaires pour oublier tous ces hiers qu'on a laissé passer
toutes ces fois qu'on aurait pu
tout es ces fois qu'on aurait dû
prenez–nous…
parce que nous on n'a jamais su se prendre
peut–être alors
peut–être alors devant la fin
le couteau à l'aorte
la vraie faim au ventre sans blé de toutes sortes
peut–être alors serons–nous
peut–êt re alors
prendrons –nous conscience loin de la ouate
devant la nécessité et l'instinct de survie
peut–être alors
serons–nous capables de prendre sans s'excuser
devant la mort nul ne peut être accusé
de revendiquer sa part
peut–être alors
faut croire
faut croire
faut croire .
Poet Douglas Kearney and composer/producer/drummer Val Jeanty link up for a a compelling LP that feels like the written word come to life. Bandcamp New & Notable Mar 30, 2021