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Les éclats d​é​pareill​é​s

by Queen KA

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  • Record/Vinyl + Digital Album

    Vinyle qui réunit en un seul et même objet le tome 1, Les Éclats avec le tome 2, Dépareillés.

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1.
solitude qu' on camoufle en écrans cathodiques qui souffle crache dicte solitude en rouge bleu et blanc avec trop d' étoiles pour cacher le sang solitude de drapeau qu' on brûle au poêle à bois sans partisan avec un arrière–goût de chair à canon solitaire pas de montre au poignet désorienté sans toit ou foi ou points cardinaux solitude du passé en VHS ou beta image sépia, mélancolie, madeleines et barbe à papa solitude dans les dents à carier trop sucrée couleur praline chocolat lune de miel et saveur Constantine solitude noble de fin d'hiver cadeau perdu parents aux bras grands ouverts solitude artificielle de soleil qui se couche tôt car les stars brillent trop de nos jours solitude en flash de quinze minutes un tapis rouge autour du cou une solitude pas possible quand tous veulent voir toi tes enfants ta famille toi toute seule dans ton lit ton gun à la bouche les pilules au doigt les conflits et tous les envieux autour qui crient mais pourquoi ça m'arrive pas à moi? solitude de dénouement la pente descendante appuyer sur la détente solitude en attente d'espace de voix d' esprit mais avant avant faut s'éparpiller comme du monde juste un peu solitude de tombeau pour qu'on se mette à conjuguer ton prénom pis à s'en inspirer une rue un parc un boulevard une fondation un show ou rien qu'une chanson.
2.
Chinois 05:57
prenez–nous pour cultiver l'avenir de vos nombreux petits prenez–nous pour nourrir des bouches si loin nous avons habillé nos corps à bon prix grâce à vos mains demain sous vos yeux sous vos dents pâté au choix du président et blé d'Asie directement d'Alma je crois que c'est ce la qu'on appelle le karma nos lacs pour vos tours en lumières nos sables sans mer pour le bitume et pour les pneus pour rouler le Grand Nord et tous ces habitants encore encore une fois il faut toujours plus petit que soi prenez–nous en kilomètres à la ronde ici on se fait passer des sapins depuis la nuit des temps un de plus ou un de moins… hein! prenez nous sommes de confession fragile flexible au goût du jour souvent tranquille même en révolution nous sommes des pirates sans bat ea u pirates qu'à la radio prenez–nous labourez vos idéaux sur nos sols ici y a pas juste les conifères qui se résignent dommage on ne passera pas à l'histoire on ne se souvient jamais des indécis faut croire prenez–nous on joue aux proprios mais on n'est que locataires à manger des volées dans ruelle à jouer en mineur la majeure partie de notre vie minoritaires pour oublier tous ces hiers qu'on a laissé passer toutes ces fois qu'on aurait pu tout es ces fois qu'on aurait dû prenez–nous… parce que nous on n'a jamais su se prendre peut–être alors peut–être alors devant la fin le couteau à l'aorte la vraie faim au ventre sans blé de toutes sortes peut–être alors serons–nous peut–êt re alors prendrons –nous conscience loin de la ouate devant la nécessité et l'instinct de survie peut–être alors serons–nous capables de prendre sans s'excuser devant la mort nul ne peut être accusé de revendiquer sa part peut–être alors faut croire faut croire faut croire.
3.
tu sais j'ai pas connu les cris les coups la peur quand ça frappe sur la peau ou à la porte moi j'ai pas connu ce que j'ai écrit parce que chez nous quand on tombe y a toujours quelqu' un qui nous rattrape mais… tu fais quoi quand tes bras sont trop petits pour donner des coups que tu en reçois des gros beaucoup? qu'on prend ton innocence sous le prétexte d'un jeu personne n'aime jouer à des jeux silencieux tu fais quoi quand un matin sur deux il y a rien à mettre sur tes toasts qu' y'a juste de la Bleue dans l ' f r igo pour mouiller tes Cheerios? tu dis rien c'est mieux tu préfères rester le ventre creux que de manger sa main parce que tu sais que l'autre il risque de te la faire manger avant demain t'as la paupière qui s'affole l'angoisse au fond des yeux mais tu pars quand même à école pis pour éviter d'attirer l'attention tu mets ta face de grand public mais c'est dur de pas jouer faux quand personne t'a donné la partition car faire semblant que tout va bien à la maison te coûte tes examens les points que t'oublies d'écrire sont déjà imprimés sur tes côtes sache qu'il y a des ponctuations qui sont pas de ta faute sur ta feuille y a que des majuscules parce que chez toi quand on est petits c'est qu'on n'a pas le choix d'être grands et c'est uniquement dans le silence de la classe que ta mine peut crier ce que t'as en–dedans parfois tu voudrais te servir de ton crayon comme le soleil l'été perce la peau de ses r ayons mais là où toi et moi on est pareils c'est que même si tu es rempli de rage t'as décidé de pas faire comme lui ou comme elle t'as décidé de pas donner raison à l'adage car il arrive qu'une fois tombée la pomme roule très loin du pommier t'as pas pris le c hemin facile celui que démontrent les études le c outeau est resté un ustensile t'as combattu l'incertitude le doute et les montées de haine qui t'ont suivie comme une ombre tu t'es construit un royaume où c'est toi la reine et t'invites qui tu veux dans ta chambre ton combat a été ardu et même si ta réussite est héroïque elle reste discrète sans tambour ni trompette sans couverture de magazine sans tapis rouge sans que tout le monde en parle et tantôt tantôt ce sera toi le parent la main qui rassure le lait sur les céréales trop dures tantôt tu feras ce qu'eux n'ont pas fait pour toi et comme tous ces héros silencieux tu feras rimer le mot enfance avec amour maison douceur sourire confiance pour q u'u n jour ton enfant puisse dire tu sais moi j'ai pas connu les cris les coups la peur quand ça frappe sur la peau ou à la porte moi j'ai pas connu ce que d'autres ont écrit parce chez nous quand on tombe y a toujours quelqu'un qui nous rattrape.
4.
F D M 03:44
y a la fin qui arrive au détour la fin du monde y paraît ce serait bien d'avoir le temps de faire un dernier tour avant que ça brûle saute que ça s'écroule avant que ça tremble et tombe avant que le malheur nous rassemble dans un gros tas et que nos aimants se décollent à jamais le jour où mon nord deviendra le tien anorexique ozone pour un soleil–soldat l'ultime kamikaze au nom de la galaxie au fond nous sommes si petits ce jour–là un grand coup de vent solaire et … « Bonsoir ils sont partis » les gros , les grands , les petits les dans–la–rue les pas–d e–sou solitaires les costumés de jour et de nuit poches pleines coeurs vides les aspirants au grand changement les hippies mangeurs de graines les carnivores invétérés les vierges et les puceaux la main dans les culottes les yeux rivés sur l'écran plat et le sexe pointu les foetus et les embryons avec ou sans droits les mères porteuses et reportées partis tous d'un coup partis même les attendeurs de messies la larme à l'oeil, la rage au ventre le doute poignant devant l'absence le livre sacré en iPad in their hands it is the end my friends il ne restera q u'une planète sèche et rouge une autre Mars peut–être au fond nous sommes si petits alors, dépêchons avant l'arrivée du glissement de terrain de la dernière vague qui ne viendra pas de nos mains avant que les tours s' écroulent sans avion car le sol se fatigue de tous nos pas incessants des tornades et des feux pour nous rappeler cruellement que nous ne contrôlons rien allons voir les glaciers du Grand Nord avant qu'ils partent en voyage et se fondent sur nos côtes fêlées allons escalader ces montagnes pour sentir le vertige de notre insignifiance allons respirer l'air trop haut la cage thoracique en état de choc allons contempler au sommet de ces arbres ancestraux sages étendards allons contempler les étoiles celles fixées et celles filantes avant que l'on s'éteigne et que notre race disparaisse car au fond nous sommes si petits si fabuleusement petits.
5.
écrire sur le beau sur le fun l’ordinaire écrire sur le journal qu’en silence on se sépare parce que tu sais que je commence toujours par la section des arts écrire sur nous sans faire de quétaine ni sucré sans donner mal au coeur écrire que ça marche à notre façon écrire sur nos cadeaux d’oreillers quand on se déballe notre journée pis qu’on tente d’éteindre la lumière que le sommeil nous stresse pas parce demain personne risque de partir sans dire bye écrire sur le quotidien quand on s’aime comme on se passe le beurre simplement écrire sur l’étoile qu’on fait plus dans notre lit parce qu’on dort demi-lune les pieds qui se collent les rêves qui se parlent écrire sur l’instant quand tu te dis ok lui y me connais pas pire pis que tu sauves pas en courant écrire sur le pétillant qui est encore dans tes yeux un 7 up jamais flat écrire sur nos tasses dépareillées pis l’arrivée de ton BBQ quand t’as rendu chez moi chez nous écrire sur ton jus d’orange que je bois dans ton verre parce qu’y a donc ben l’air plus frais. écrire sur l’engagement. changer le nom du compte d’Hydro. écrire que la seule chose qui change après trois mois c’est nos brosses à dents. écrire sur notre linge qui se mélange dans la laveuse ma brassière passionnée qui ramasse tout ce qui ''spine'' alors que nos bas se font encore la cour sur la corde à linge écrire sur l’éphémère qui pose ces bagages quand on compte en année ce qu’on comptait en départs ne pas écrire sur les compromis mais sur ce qu’on se promet ce qu’y a été pis ce qui s’en vient écrire du ventre avec les papillons qui se reconstruisent un cocon parce qu’y on compris qu’y partiraient pas tout de suite. écrire sur le beau sur la suite parce que des fois savoir dire: ''oui ça va bien on tient la route on fait notre bout de chemin'' ça se peut aussi peut-être j’imagine je sais pas parce qu’écrire sur le beau c’est la première fois que je fais ça.
6.
J’arrive… Des ancêtres en bagages Des bouts de terre dans les poches Du sang en souvenir Toi aussi Je crois Tes souvenirs saignent encore J’arrive… Prends-moi Comme une mère prendrait son enfant Ce monde est si rude Et si jeune à la fois J’arrive… Guide mes pas Qu’on prenne foi en l’Homme Elle est depuis trop longtemps Perdue dans les nuages La foi J’arrive… Attends-moi.
7.
Toi Marcheur à la tête basse Éclairé par ses mains Toi, qui crois encore être au centre du monde Tu creuses les étoiles cachées au sol Car tu ne peux pas frôler celles attachées au ciel Connais-tu les chemins Pour toucher aux rêves en plein jour Certaines nuits d’automne Si tu écoutes le rythme du tonnerre La pluie traverse ta peau Sais-tu qu’il y a des feuilles qui couvrent les mots Qu’un lit d’hiver voudrait refroidir Ces mots, qui se sauvent une fois la nuit tombée As-tu compris le secret des arbres Pour sucrer la neige au printemps des amours Sais-tu que quand l’ours se réveille Une marmotte dans la gorge C’est son cri qui fait fondre la neige C’est pour réveiller la nature Que les cours d’eau se font la course La profondeur des lacs est dans leur réflexion Entends-tu le vent qui courtise les collines C’est son souffle qui courbe les rochers Pour laisser au soleil un creux où se coucher Et à la lune Tout le ciel pour faire sa belle Alors que toi Tu crois encore que c’est elle qui te suit.
8.
Tabarka 03:48
Pas un mot Alors que la mort Était assise à côté T’as fait comme si T’as toujours haïs la pitié anyway Et avec toi Sont mortes mes premières fois Red Label et cigarettes À refaire le monde Sur du Keith Jarrett La poésie qui transpire Sur pellicule et sur la peau Alors qu’à haute voix J’accouchais de mes mots À tes cotés, j’étais la reine Et toi le guerrier J’étais de tous les possibles Et de toutes les tragédies Et quand le bateau a pris l’eau J’ai ramé J’ai caché les trous Avec mes os, avec mon coeur Et avant d’y laisser ma peau J’ai sauté Je suis partie Et là Là j’écoute le souffle Du temps qui s’imprime sur mes bras Celui d’un autre Depuis toi S’y respire de plus en plus Sous la terre qui te couvre Je progresse mon déni Si je ne t’ai pas vu mourir C’est que tu n’es pas mort Je crois Je veux croire Que ton départ est voyage Et que sur la route Tu te pousses de ville en ville Avec le charme que je te connais À boire du thé dans les coupes de vin Car l’inverse a déjà été fait Il semblerait que les pierres tombales Sont faites pour les gens comme moi Car il est difficile d’ignorer la mort Quand on lui donne une adresse Un lieu, un bout de terre Pour quʼelle puisse nous dire Avec arrogance Quʼelle existe La conne.
9.
Le savoir au fond Au fond de soi le savoir Quelques part Entre les «comment ça va?» d’occasion Et l’écoute marché aux puces Le savoir que ça cloche un peu, juste un peu Le savoir au fond… quelque part Mais ne pas s’en faire Ne pas trop s’en faire Continuer Avancer Malgré le doute Avancer Continuer, malgré tout Réussir Réussir à se ficeler un sourire Pour les jours pluvieux L’attacher au ciel, ce sourire Le sourire ficelé au ciel Se donner l’impression L’impression d’avoir encore un peu la tête dans les nuages Avec ce sourire L’impression d’avoir encore un peu l’air au-dessus Les pieds au sol Le sourire dans les nuages L’impression d’avoir encore un peu l’air Même si l’air nous manque Trouver comment respirer Le sourire dans les nuages Trouver le souffle Faire avec et continuer I AM REALLY DOWN NOW I AM REALLY DOWN Regarder devant Même si c’est embrouillé Regarder Et se dire que ça va passer Parce que ça finit toujours par passer Mais sentir grandir ce poids autour du pied Et tout faire pour ne pas ralentir le pas Malgré ce poids qui grandit Tout faire pour ne pas ralentir Tout faire pour se convaincre que ce poids fait maintenant partie de soi Qu’à la limite il nous rend plus fort Oui, plus fort I AM REALLY DOWN NOW I AM REALLY DOWN Et continuer d’avancer Avec ce poids autour du pied Faire son bout de chemin Mais s’apercevoir qu’on commence à basculer On est loin de la chute Mais constater que l’équilibre se perd Et sans pouvoir s’arrêter Sans vraiment vouloir s’arrêter Laisser le doute sur la route Le laisser lentement nous dépasser Puis perdre ses repères Et les ficelles Qu’on avait suspendues au ciel Perdre le souffle Laisser la douleur Mais persister à rester debout Même si réellement On est rendu à genoux Se convaincre qu’on est encore debout Même à genoux On est encore un peu debout Et malgré tout Continuer I AM REALLY DOWN NOW I AM REALLY DOWN

credits

released June 17, 2014

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