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Les éclats

by Queen KA

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Selah Sanjuro Ophanim
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Selah Sanjuro Ophanim It is the end my friends 🔪 Favorite track: F D M.
Maison Planàterre
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Maison Planàterre FDM réfléchi l'état d'urgence d'agir devant une situation problématique sinon dangereuse. Ce sentiment est très présent à l'écoute de cette pièce. Dans ce cas l'objectif de faire naître un sentiment, le sentiment porté par la pièce vers le mélomane, est amplement atteint. Favorite track: F D M.
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1.
solitude qu' on camoufle en écrans cathodiques qui souffle crache dicte solitude en rouge bleu et blanc avec trop d' étoiles pour cacher le sang solitude de drapeau qu' on brûle au poêle à bois sans partisan avec un arrière–goût de chair à canon solitaire pas de montre au poignet désorienté sans toit ou foi ou points cardinaux solitude du passé en VHS ou beta image sépia, mélancolie, madeleines et barbe à papa solitude dans les dents à carier trop sucrée couleur praline chocolat lune de miel et saveur Constantine solitude noble de fin d'hiver cadeau perdu parents aux bras grands ouverts solitude artificielle de soleil qui se couche tôt car les stars brillent trop de nos jours solitude en flash de quinze minutes un tapis rouge autour du cou une solitude pas possible quand tous veulent voir toi tes enfants ta famille toi toute seule dans ton lit ton gun à la bouche les pilules au doigt les conflits et tous les envieux autour qui crient mais pourquoi ça m'arrive pas à moi? solitude de dénouement la pente descendante appuyer sur la détente solitude en attente d'espace de voix d' esprit mais avant avant faut s'éparpiller comme du monde juste un peu solitude de tombeau pour qu'on se mette à conjuguer ton prénom pis à s'en inspirer une rue un parc un boulevard une fondation un show ou rien qu'une chanson.
2.
Chinois 05:57
prenez–nous pour cultiver l'avenir de vos nombreux petits prenez–nous pour nourrir des bouches si loin nous avons habillé nos corps à bon prix grâce à vos mains demain sous vos yeux sous vos dents pâté au choix du président et blé d'Asie directement d'Alma je crois que c'est ce la qu'on appelle le karma nos lacs pour vos tours en lumières nos sables sans mer pour le bitume et pour les pneus pour rouler le Grand Nord et tous ces habitants encore encore une fois il faut toujours plus petit que soi prenez–nous en kilomètres à la ronde ici on se fait passer des sapins depuis la nuit des temps un de plus ou un de moins… hein! prenez nous sommes de confession fragile flexible au goût du jour souvent tranquille même en révolution nous sommes des pirates sans bat ea u pirates qu'à la radio prenez–nous labourez vos idéaux sur nos sols ici y a pas juste les conifères qui se résignent dommage on ne passera pas à l'histoire on ne se souvient jamais des indécis faut croire prenez–nous on joue aux proprios mais on n'est que locataires à manger des volées dans ruelle à jouer en mineur la majeure partie de notre vie minoritaires pour oublier tous ces hiers qu'on a laissé passer toutes ces fois qu'on aurait pu tout es ces fois qu'on aurait dû prenez–nous… parce que nous on n'a jamais su se prendre peut–être alors peut–être alors devant la fin le couteau à l'aorte la vraie faim au ventre sans blé de toutes sortes peut–être alors serons–nous peut–êt re alors prendrons –nous conscience loin de la ouate devant la nécessité et l'instinct de survie peut–être alors serons–nous capables de prendre sans s'excuser devant la mort nul ne peut être accusé de revendiquer sa part peut–être alors faut croire faut croire faut croire .
3.
tu sais j'ai pas connu les cris les coups la peur quand ça frappe sur la peau ou à la porte moi j'ai pas connu ce que j'ai écrit parce que chez nous quand on tombe y a toujours quelqu' un qui nous rattrape mais… tu fais quoi quand tes bras sont trop petits pour donner des coups que tu en reçois des gros beaucoup? qu'on prend ton innocence sous le prétexte d'un jeu personne n'aime jouer à des jeux silencieux tu fais quoi quand un matin sur deux il y a rien à mettre sur tes toasts qu' y'a juste de la Bleue dans l ' f r igo pour mouiller tes Cheerios? tu dis rien c'est mieux tu préfères rester le ventre creux que de manger sa main parce que tu sais que l'autre il risque de te la faire manger avant demain t'as la paupière qui s'affole l'angoisse au fond des yeux mais tu pars quand même à école pis pour éviter d'attirer l'attention tu mets ta face de grand public mais c'est dur de pas jouer faux quand personne t'a donné la partition car faire semblant que tout va bien à la maison te coûte tes examens les points que t'oublies d'écrire sont déjà imprimés sur tes côtes sache qu'il y a des ponctuations qui sont pas de ta faute sur ta feuille y a que des majuscules parce que chez toi quand on est petits c'est qu'on n'a pas le choix d'être grands et c'est uniquement dans le silence de la classe que ta mine peut crier ce que t'as en–dedans parfois tu voudrais te servir de ton crayon comme le soleil l'été perce la peau de ses r ayons mais là où toi et moi on est pareils c'est que même si tu es rempli de rage t'as décidé de pas faire comme lui ou comme elle t'as décidé de pas donner raison à l'adage car il arrive qu'une fois tombée la pomme roule très loin du pommier t'as pas pris le c hemin facile celui que démontrent les études le c outeau est resté un ustensile t'as combattu l'incertitude le doute et les montées de haine qui t'ont suivie comme une ombre tu t'es construit un royaume où c'est toi la reine et t'invites qui tu veux dans ta chambre ton combat a été ardu et même si ta réussite est héroïque elle reste discrète sans tambour ni trompette sans couverture de magazine sans tapis rouge sans que tout le monde en parle et tantôt tantôt ce sera toi le parent la main qui rassure le lait sur les céréales trop dures tantôt tu feras ce qu'eux n'ont pas fait pour toi et comme tous ces héros silencieux tu feras rimer le mot enfance avec amour maison douceur sourire confiance pour q u'u n jour ton enfant puisse dire tu sais moi j'ai pas connu les cris les coups la peur quand ça frappe sur la peau ou à la porte moi j'ai pas connu ce que d'autres ont écrit parce chez nous quand on tombe y a toujours quelqu'un qui nous rattrape.
4.
F D M 03:44
y a la fin qui arrive au détour la fin du monde y paraît ce serait bien d'avoir le temps de faire un dernier tour avant que ça brûle saute que ça s'écroule avant que ça tremble et tombe avant que le malheur nous rassemble dans un gros tas et que nos aimants se décollent à jamais le jour où mon nord deviendra le tien anorexique ozone pour un soleil–soldat l'ultime kamikaze au nom de la galaxie au fond nous sommes si petits ce jour–là un grand coup de vent solaire et … « Bonsoir ils sont partis » les gros , les grands , les petits les dans–la–rue les pas–d e–sou solitaires les costumés de jour et de nuit poches pleines coeurs vides les aspirants au grand changement les hippies mangeurs de graines les carnivores invétérés les vierges et les puceaux la main dans les culottes les yeux rivés sur l'écran plat et le sexe pointu les foetus et les embryons avec ou sans droits les mères porteuses et reportées partis tous d'un coup partis même les attendeurs de messies la larme à l'oeil, la rage au ventre le doute poignant devant l'absence le livre sacré en iPad in their hands it is the end my friends il ne restera q u'une planète sèche et rouge une autre Mars peut–être au fond nous sommes si petits alors, dépêchons avant l'arrivée du glissement de terrain de la dernière vague qui ne viendra pas de nos mains avant que les tours s' écroulent sans avion car le sol se fatigue de tous nos pas incessants des tornades et des feux pour nous rappeler cruellement que nous ne contrôlons rien allons voir les glaciers du Grand Nord avant qu'ils partent en voyage et se fondent sur nos côtes fêlées allons escalader ces montagnes pour sentir le vertige de notre insignifiance allons respirer l'air trop haut la cage thoracique en état de choc allons contempler au sommet de ces arbres ancestraux sages étendards allons contempler les étoiles celles fixées et celles filantes avant que l'on s'éteigne et que notre race disparaisse car au fond nous sommes si petits si fabuleusement petits.
5.
écrire sur le beau sur le fun l’ordinaire écrire sur le journal qu’en silence on se sépare parce que tu sais que je commence toujours par la section des arts écrire sur nous sans faire de quétaine ni sucré sans donner mal au coeur écrire que ça marche à notre façon écrire sur nos cadeaux d’oreillers quand on se déballe notre journée pis qu’on tente d’éteindre la lumière que le sommeil nous stresse pas parce demain personne risque de partir sans dire bye écrire sur le quotidien quand on s’aime comme on se passe le beurre simplement Écrire sur l’étoile qu’on fait plus dans notre lit parce qu’on dort demi-lune les pieds qui se collent les rêves qui se parlent écrire sur l’instant quand tu te dis ok lui y me connais pas pire pis que tu sauves pas en courant Écrire sur le pétillant qui est encore dans tes yeux un 7 up jamais flat écrire sur nos tasses dépareillées pis l’arrivée de ton BBQ quand t’as rendu chez moi chez nous écrire sur ton jus d’orange que je bois dans ton verre parce qu’y a donc ben l’air plus frais. écrire sur l’engagement. changer le nom du compte d’Hydro. écrire que la seule chose qui change après trois mois c’est nos brosses à dents. Écrire sur notre linge qui se mélange dans la laveuse ma brassière passionnée qui ramasse tout ce qui ''spine'' alors que nos bas se font encore la cour sur la corde à linge écrire sur l’éphémère qui pose ces bagages quand on compte en année ce qu’on comptait en départs ne pas écrire sur les compromis mais sur ce qu’on se promet ce qu’y a été pis ce qui s’en vient écrire du ventre avec les papillons qui se reconstruisent un cocon parce qu’y on compris qu’y partiraient pas tout de suite. écrire sur le beau sur la suite parce que des fois savoir dire: ''oui ça va bien on tient la route on fait notre bout de chemin'' ça se peut aussi peut-être j’imagine je sais pas parce qu’écrire sur le beau c’est la première fois que je fais ça.
6.
Racine 05:12
J’ai toujours voulu voler haut, voler très haut Dès mon bas âge, j’ai ressenti un poids compris dans l’arrivage Une sorte de lourdeur du monde sur mes frêles épaules Impossible que je la contrôle C’est pour ne pas chuter que j’ai si désespérément voulu voler Prendre le ciel pour nid, le vent en voile sur ma peau Les étoiles en veilleuse, le repos en hauteur Au sol Au sommet de mes douze ans Facilement bouc émissaire Pour que rien ne m’atteigne, j’avais le regard lointain Toujours dans la lune La nuit, au bord de ma fenêtre, Alors que les autres volaient en songe aux pays des merveilles Moi, je rêvais qu’au ciel ce soit l’infini printemps Qu’en Colibri, derrière les nuages, je serais à l’abri des mots qui frappent De l’ingratitude de mon âge Là-bas, au loin, il serait impossible qu’on m’attrape Mais l’on sait tous que pour être un oiseau À moins que l’on nous pousse Il faut volontairement se jeter de très haut Sans filet, filer et ne plus revenir Je suis donc restée perchée au bord de ma fenêtre En regardant les autres marcher, les pieds bien au sol Et heureux d’y être C’est simplement avec les années qui à l’époque passaient si lentement Les classes qu’on troque et qui grandissent pour laisser place aux passions Au mille et un hivers, aux premiers frissons Le sentiment de renaître, les nuits à refaire l’univers Passée de seule à deux au bord de ma fenêtre. Et simplement avec le temps Parce que c’est toujours une question de temps Que maintenant je n’ai plus le désir de voler d’est en ouest J’ai les pieds bien au sol et je veux qu’ils y restent Aujourd’hui j’ai des feuilles qui volent au vent Et pour mes ailes, des branches Avec un tronc qui penche sans qu’il se brise Un arbre qui danse dans la brise, avec de longues et solides racines Un arbre qui me fascine, que je façonne Un arbre où les oiseaux, au passage, avant de s’envoler vers la lune Me laissent cachées dans mon feuillage quelques-unes de leurs plumes

about

Les Solitudes

Toutes les sortes de solitudes, quelles qu'elles soient .
Au fond, on veut juste que quelqu'un, quelque part, se souvienne de nous .

Chinois

J'ai écrit ce texte après la lecture d' un article dans un journal .
Dans cet article, il était mentionné que des hommes d'affaires chinois
étaient au pays, afin d'acheter éventuellement des terres pour nourrir
la population de Chine. Le titre de travail du texte est resté, même si,
au bout du compte, ça n'a plus vraiment rien avoir avec les Chinois,
mais plutôt avec tous ces gens d'affaires et tous ces politiciens
qui abusent des populations.

Héros Silencieux

Une proposition de sujet qui a donné un des textes dont je suis
le plus fière. Merci Fets.

F D M
La beauté de notre finitude.

Écrire sur le beau

Des fois, c'est bien de chercher le beau dans la poésie.

Remerciements:

Des mercis plein les bras,
des mercis pour tous ces coups de pied dans le cul.

Merci à ma boule de feu, mon coeur sur la main, ma petite grande soeur, ma fausse mais pas fake jumelle, merci pour la première partie qui a changé ma vie.

Merci à toi, M. L., où que tu sois, pour ta passion excessive, pour les coups de coeur et de poing et pour m'avoir permis de dire au lieu de seulement écrire. Merci, Reb, pour la complicité dans notre folie qu'est celle d'écrire, pour les tonnes de cafés qui nous ont serv i de bureau, mais surtout pour l'amitié . À la Leilou, je dis merci pour tes rires et tes pleurs, pour ton amour et pour ton oeil de lynx à la mise en scène, mon délîrïüm n'aurait pas existé sans toi. Merci, Annie, pour l'amitié, pour être toujours là , le mot «amie» devient avec ton prénom une rime riche. Merci aussi à toi, Audrey, merci d'avoir dit «oui», d'avoir cru en moi, merci pour ton temps, pour ton support, pour ton intransigeance à faire passer l'art avant la business, et merci surtout pour l'amitié grandissante.

À mes garçons, à toi, Blaise, merci pour toutes ces années de création, merci d'avoir embarqué dans l'aventure et d'y avoir donné une si pétillante et si unique couleur. Merci à toi, Fets, d'être embarqué dans le train et d ' y mettre depuis latienne de couleur, ton amour et ta passion. M erci à vous deux d'avoir su me guider et me mettre en confiance pour cet album. Des mercis mixés pour toi, Bené, un mélange de vinyles et de café. Guillaume, pour toi, des mercis en montage et en son. Des mercis à tous les fous qui sont venus poser leurs fesses et nous écouter lors de l'enregistrement de l'album. Merci à L'G r o s, d'avoir fait de votre studio un lieu si chaleureux et accueuillant . Merci, Jehan, d'être encore et toujours là . Merci, finalement, à mes parents, aucun poème ne pourrait exprimer tout l'amour, l'admiration et le respect que j'ai pour vous; vous êtes grandioses et j'ai certainement dû faire de quoi de correct dans une autre vie pour vous avoir mérités dans celle–ci. Et à mon Carl, merci pour les fausses fins, pour le beau, merci pour les mots, merci partner. Et merci à vous tous qui m'avez tellement talonnée pour que je fasse un album, M E R CI, vous avez bien fait de le fa i r e.

credits

released March 10, 2014

Paroles
Queen KA

Musique et arrangements

Les solitudes et Écrire sur le beau :
Blaise Borboën-Léonard

Chinois et Héros silencieux :
Blaise Borboën-Léonard
Stéphane Leclerc

F D M :
Stéphane Leclerc

Racine :
Blaise Borboën-Léonard

musiciens

Blaise Borboën-Léonard :
échantillonnages, machines, violon, alto ,
claviers, percussions, voix , programmation

Stéphane Leclerc :
échantillonnages, machines, guitares, percussions ,
programmat ion

Enregistré en novembre 2013 au Studio L' Gros
Réalisation : Stéphane Leclerc
Prise de son et Mixage : Ben Bouchard sauf pour Racine par Blaise Borboën-Léonard
Matriçage : Marc Thériault , Lab mastering sauf pour Racine par Blaise Borboën-Léonard
Production : Color me Queen KA
Éditions : Musinfo
Gérance : Audrey Lajeunesse pour Color me
Direction artistique et design graphique : Noémie Darveau,nofolio.com

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Queen KA Montreal, Québec

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